Pendant
neuf (09) jours, la 14è édition de la plus grande messe théâtrale d’Afrique de
l’Ouest (Fitheb) déroulée du 16 au 24 novembre 2018 a fait vibrer Parakou, Natitingou,
Abomey, Lokossa, Porto-Novo et Cotonou. Devant acteurs, partenaires, autorités,
hommes de média au cours de la cérémonie de clôture samedi dernier, Eric-Hector
Hounkpè, le Directeur du festival en fin de mandat, a énuméré d’importantes
propositions pour un Fitheb plus entreprenante, populaire, vivifiante à l’avenir.
Eric-Hector Hounkpè, Directeur du Fitheb
D’abord, à l’en croire, il est temps d’instaurer
une nouvelle politique de célébration du Festival International de Théâtre du
Bénin, afin de la rendre véritablement populaire. Continuer à célébrer le
Fitheb dans les salles en espérant que le public va venir, il faudra travailler
cela pendant de longues décennies encore. « Nous devons démocratiser le
théâtre. Nous devons aller vers les gens », soutient-il.
L’autre grand défi qui a constitué la plus grande
difficulté du Fitheb de tous les temps, c’est son financement. Pour le
directeur Eric-Hector Hounkpè, une solution durable existe. Cette solution, c’est
la mobilisation de ressources de la part du public. « Si nous ne le faisons pas, d’autres viendront le financer pour nous et
exigeront des types de spectacles qui ne conviendront pas forcément avec notre
culture » ; relève-t-il. Dix mille francs Cfa (10.000F) par personne
et par année de la part de tous les fonctionnaires d’Etat, aiderait à sortir le
festival des carcans de financement, selon le directeur. Cette contribution,
poursuit-il, pourrait même aider à aider d’autres projets culturels nationaux.
Mieux, d’autres cibles de la population telles que les étudiants peuvent
eux-aussi, contribuer à hauteur de 500 F ou 1.000 F par an, afin que plus que
jamais, le Fitheb, tel dans les grands
pays d’Europe et d’Asie, vive, tourne et roule à grand flot.
En effet, « il s’agit de faire en sorte pour que les innovations
s’installent, et que tous les compartiments du public s’approprient le FITHEB,
pour qu’en retour, et c’est le plus grand défi, qu’il y ait une rentabilité
économique », a fait savoir le directeur.
Les regards sont donc tournés vers le Fitheb 2020, pour la 15è édition
de son parcours, sur un nouveau chemin rassurant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire