vendredi 22 novembre 2019

Exilé en France depuis près d’un an : L’opposant béninois Valentin Djènontin condamné à 02 ans ferme et visé par un mandat d’arrêt

Exilé en France depuis près d’un an

L’opposant béninois Valentin Djènontin condamné à 02 ans ferme et visé par un mandat d’arrêt

Publié le 22 Nov. 2019 à 18h 07’
Par Loth HOUSSOU, La TEMPÊTE
 
Valentin Djènontin Agossou bientôt dans une vraie galère

L’ancien Ministre de la justice, député de la 7è législature et ancien Secrétaire Exécutif National du parti de l’opposition FCBE exilé en France depuis près d’un an, Valentin Djènontin Agossou est visé par la justice béninoise. Il a été condamné en début de cet après-midi à deux (02) ans d’emprisonnement ferme puis à deux (02) millions F CFA d’amende. Et ce n’est pas fini. Un mandat d’arrêt international est décerné contre le prévenu à qui il est reproché  « complicité, vol et divulgation de document administratif ».

Convoqué à maintes reprises par le juge du Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, le prévenu (exilé en France) n’a jamais répondu au procès. Bien avant, c’est-à-dire le 27 septembre dernier, il a été convoqué par l’office central de répression de la cybercriminalité pour venir s’expliquer sur l’acte de diffusion sur les réseaux sociaux, d’un courrier administratif destiné à la Cour de Répression des Infractions Economiques et du terrorisme (CRIET). Ainsi, par défaut, le juge l’a condamné ce jour vendredi 22 novembre 2019 vis-à-vis des règlementations du code du numérique voté et promulgué par le Président de la République.

Selon les explications du juge, alors que ledit courrier était apprêté un vendredi pour être envoyé le lundi suivant au destinataire (Criet), le document parcourait déjà les groupes et contacts de réseaux sociaux (WhatsApp et Facebook) le week-end. Un fait qui porte atteinte à la sensibilité de l’administration, sévèrement punis par le code numérique.

Par cette décision de justice, l’opposant Valentin Djènontin Agossou devra être recherché, arrêté puis rapatrié au Bénin, afin de venir répondre de son acte à lui reproché.


Cependant, lorsqu’on sait que  le Bénin traverse une crise politique tendue depuis les législatives « exclusives » d’avril dernier, cette décision de justice en ce moment ne vient-elle pas raviver les critiques des opposants au gouvernement en place ?

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