Joël
AIVO à propos de la révision de la constitution sous la Rupture
« …Le
processus de la révision de la Constitution du Bénin est le plus « long »,
le plus obscur et le plus opaque que j’ai connu… »
Publié
le 21 Nov. 2019 à 22h 50’
Par
Loth HOUSSOU, La TEMPÊTE
Joel AIVO |
Invité sur le
plateau de la télévision Sikka TV dans un « Entretien Spécial » animé
par Honoré Nahoum et Landry Salanon ce soir, le constitutionnaliste, professeur
de droit et ancien doyen de la faculté des droits et des sciences politiques
(Fadesp) de l’Université d’Abomey-Calavi a jeté un regard d’analyses et d’appréciations
sur l’état des lieux de l’atmosphère sociopolitique du Bénin. Parti du
déroulement de la révision de la Constitution béninoise des 31 octobre et 1er
octobre dernier, le natif et originaire de la capitale du Bénin a opiné sur le
processus qu’il qualifie de biaisé.
D’entrée de jeu, il
a rappelé que la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, malgré ses
insuffisances, n’a jamais été obstacle pour le développement du Bénin. A l’en
croire, le processus de la révision de la Constitution du Bénin a été le plus « long »
(pour ne pas dire le plus court), le plus obscur et le plus opaque qu’il ait
connu de sa vie.
Et pour cause, tout
le processus ayant démarré un 31 octobre a pris fin le 12 novembre 2019. Donc, 13 jours pour reformater tout le
fonctionnement d’une République réputée en
Afrique et dans le monde entier pour un pays de paix et de concorde.
Dans ses explications, il a fustigé le fait qu’à
l’Assemblée Nationale, il n’y ait même pas eu le moindre débat autour des
articles modifiés. « Tous les 83 députés sont restés dressés derrière le
principe, sans la moindre contestation. Et le peuple est resté bien loin des
réalités », a-t-il fait savoir.
Le contenu de la
nouvelle Constitution Béninoise n’avait jamais été connu et rendu public, si ce
n’est le 12 novembre 2019, 05 jours après qu’elle ait été promulguée par le
Président Patrice Talon. De quoi dénoncer une précipitation et un véritable
forcing qui ne fait que discréditer l’acte des 31 et 01 Novembre 2019 en
défaveur du peuple béninois.
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