jeudi 21 février 2019

Certificat de mise en conformité: 05 partis de la mouvance servis, tous les partis de l’opposition déboutés

Publié le 21/02/2019
Par Loth HOUSSOU, La TEMPETE

Le Ministre de l'Intérieur Sacca Lafia

Alors que la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) a déjà ouvert ses portes dès ce jour jeudi 21 février 2019, pour recevoir les dossiers des candidats aux législatives du 28 avril prochain, aucun parti de l’opposition n’a encore obtenu son certificat de mise en conformité, afin de participer au scrutin.

Cependant, dans la soirée d’hier mercredi 20 février 2019, le Ministre de l’intérieur Sacca Lafia a délivré au profit de cinq (05) partis de la mouvance, le document en question. Il s’agit des partis politiques PRD (Parti du Renouveau Démocratique) de Me Adrien Houngbédji, le BR (Bloc Républicain) coordonné par l’He Jean-Michel Abimbola, l’UP (Union Progressiste) coordonné par l’He Bruno Amoussou, le MOELLE-Bénin de Jacques Ayadji et des FCDB (Forces Cauris pour le Développement du Bénin)  du Professeur Soumanou Toléba.

Les FCBE (Forces Cauris pour un Bénin Emergeant) de l’ancien Chef d’Etat Boni Yayi, l’USL (Union Sociale Libérale) du candidat malheureux à la présidentielle de 2016 et RE  (Restaurer l’Espoir) de l’ancien Ministre de l’actuel Chef de l’Etat, Candide Azannaï ont simplement été déboutés à nouveau.

Si jusqu’au mardi 26 février prochain, jour de la clôture des dépôts de candidature à la CENA, aucune solution n’est trouvée par les dirigeants des partis de l’opposition pour se conformer à la loi en vigueur, c’est dire que le scrutin aura lieu rien qu’avec les partis de la mouvance présidentielle.  En clair, les opposants ne pourront pas prendre part aux élections législatives d’avril 2019, pour le moment tout compte fait.
En effet, plusieurs irrégularités constatées pourraient être la cause du blocage des dossiers des partis de l’opposition au Ministère de l’Intérieur. Entre autres, nous pouvons citer :
le défaut de déclaration de certains partis politiques par trois (03) membres fondateurs mandatés à cet effet ;

La signature de certaines attestations de résidence par des autorités non habilitées (les attestations de résidence concernées sont signées par des autorités ou responsables qui ne sont pas soit territorialement, soit matériellement compétents)

Le défaut de signature et/ou de date de certaines attestations de résidence

Le défaut de légalisation de l’acte de naissance ou jugement supplétif d’acte de naissance de certains membres fondateurs

Le défaut de précision de certaines mentions obligatoires du procès-verbal   notamment les noms, prénoms, dates et lieux de naissance, adresses, professions des membres fondateurs et les fonctions de ceux d’entre eux élus pour assumer des responsabilités dans les organes dirigeants au plan national.


On y revient.

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