Publié le 06/02/2019
Par Loth HOUSSOU, La
TEMPETE
Trois ans (03) après avoir remporté le fauteuil de la
magistrature suprême, l’ex-homme d’affaires Patrice Talon garde-t-il encore une
côte de popularité élevée au Bénin ? Le tout premier test pour jauger cette
équation aura lieu dans moins de trois (03) mois. Il s’agit des élections
législatives du 28 avril 2019, pour le compte de la 8è législature.
Face à une atmosphère socio-économique restée tendue quelques
mois seulement après qu’il ait pris les clés en mains, à cause des amères couleuvres
qu’imposent ses nombreuses et difficiles réformes, le chantre de la « Rupture »
est bel et bien attendu à un grand carrefour par ses adversaires politiques,
pour prouver ses réelles capacités de « Compétiteur né ».
Patrice Talon n'a pas droit à l'erreur pour ses choix
Au moment où les uns estiment que le fait de n’avoir pas
réussi à regrouper toute la mouvance présidentielle dans deux (02) seuls blocs,
constitue les prémices d’un échec à venir, le pilote du « Boeing 229-Bénin
Révélé » dispose encore de grands atouts pour déjouer les pronostics, au
soir du 28 avril prochain. Ces atouts, ce sont les nouvelles et jeunes figures
politiques populaires au sein des désormais gros partis créés par l’homme
lui-même : Le Bloc Républicain
et l’Union Progressiste.
« Parfois, on peut disposer de grosses cartouches et
rater ses cibles », dit-on.
Qui, pour être positionnés et conduire la tête de liste du Bloc Républicain et de l’Union Progressiste dans chacune des 24
circonscriptions électorales du Bénin ?
C’est justement là, le piège fatal qui guète Patrice Talon,
face aux choix de ses lieutenants qui seront envoyés aux affronts, face à une
opposition monstrueuse coiffée par deux de ses alliés politiques d’hier
Sébastien Ajavon et Candide Azannaï puis l’ancien Chef de l’Etat, Boni Yayi.
Pendant qu’il était candidat à la présidentielle de 2016, l’homme
avait promis des reformes dans tous les secteurs du pays, pour un Nouveau
Départ. C’est sans doute l’ultime occasion pour lui d’agir, afin de redonner un
nouveau souffle à l’Assemblée Nationale du Bénin.
Une affiche du Président Patrice Talon lors des campagnes de 2016
Tout compte fait, Patrice Talon est connu pour une poigne aigüe,
et il devrait porter ses choix selon des critères bien définis, même s’il tient
encore à tenir sa promesse de ne pas faire challenger les 59 députés du Bloc de
la Majorité Parlementaire (BMP).
D’entrée de jeu, la
priorité devrait aller à un rajeunissement de la classe politique.
L’autre critère à
prendre en compte, c’est le degré de proximité et d’utilité des candidats vis-à-vis
des populations de leurs circonscriptions, surtout les têtes de listes ;
car si la tête est vomie, le reste du corps n’a plus aucune valeur.
En outre, Patrice Talon
doit avoir le courage de ne pas positionner les députés étiquetés par des
casseroles.
L’autre catégorie de
députés à écarter ou à ne pas prioriser, ce son les vieux députés qui n’ont
plus rien à prouver, incapables de se faire remarquer à travers des questions d’actualité
nationale. D’autres sont carrément de véritables pèlerins politiques qui ne
reconnaissent le peuple qu’à la veille des élections.
Lorsque Le chantre de la Rupture aura pris en compte tous ces
critères énumérés, il pourra se laver les mains et tranquillement démarrer la
machine de la stratégie politique qu’on lui connait pour la bonne moisson, au
soir du 28 avril prochain.
Tout de même, l’homme
peut prioriser sur certaines figures politiques dans certaines circonscriptions
électorales.
Lisez dans notre parution de lundi, un dossier spécial titré :
Positionnement des têtes
de listes pour les législatives :
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