jeudi 2 mai 2019

Cotonou : Reprise des échauffourées depuis ce matin


Cotonou

Reprise des échauffourées depuis ce matin

Publié le 02/05/2019 à 17h 43'
Par Loth HOUSSOU, La TEMPÊTE





Alors qu'on croyait déjà avoir tourné la vilaine page des échauffourées observées dans l'après-midi et toute la soirée d'hier 1er Mai 2019, les violences ont été reprises dans la Capitale économique du Bénin.
Comme hier, tout a repris dans les encalabrures du domicile de l'ancien Chef d'État du Bénin, Boni Yayi où une foule impressionnante s'est mobilisée, autour de 9 heures.

 D'entrée de jeu, on pouvait constater un attroupement terrible de jeunes gens, mélangés aux à des centaines de conducteurs de taxi-motos communément appelés "Zémidjan" sur le terrain.

Principal objectif: assurer la veille pour défier les hommes en uniforme qui pourraient tenter d'entrer dans la rue menant au domicile de Boni Yayi.

C'est dire que malgré le démenti formel du Ministre de l'intérieur Sacca Lafia sur le supposé projet d'arrestation de l'ancien Chef d'État, les populations continuent de douter et de "veiller aux grains".

Un peu plus loin, dans la rue du domicile de Yayi, on constate la présence aisée d'un groupe d'individus, paisiblement installés à même le sol, devant des objets occultes. A notre demande, il nous est dit qu'il s'agit des féticheurs débarqués du Nord et du centre-Bénin, en mission de protection spirituelle aux côtés de l'ex-Président de la République.

Au cours de leur première tentative de dissuasion, les éléments en uniforme n'ont pu réussi à disperser les manifestants.

Il a fallu un renfort une trentaine de minutes après, avant que le calme ne soit revenu.

Pendant ce temps, (autour de 12h), les voies bloquées par les manifestants ont été libérées.

Peu de temps après, les manifestants retranchés dans les ruelles ont repris avec des brûlures de pneus usés, avec des édifices saccagés, élargissant ainsi le périmètre du théâtre de l'échauffourée.

Pendant des heures, la situation a été alarmante, à cause de la riposte des forces de l'ordre.

Tirs de gaz lacrymogène, grenades et des tirs à balles réelles. Conséquences, plusieurs arrestations et des pertes en vies humaines.

A l'heure où nous rédigeons ce papier(à 17h18'), la situation est au calme. Mais visiblement, les badauds ne sont pas prêts à lâcher prise.


Nous y reviendrons.





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