Violences post-électorales au Bénin
Un lourd bilan de sept (07) morts, avec plusieurs blessés
graves
L’opposition fait diligenter une enquête des organismes internationaux pour situer les responsabilités
Publié
le 04/05/2019 à 15h 45’
Par
Loth HOUSSOU, La TEMPÊTE
Les échauffourées connues les 01
et 02 mai 2019, au lendemain des législatives du 28 avril, survenues après la supposée «
tentative d’arrestation de l’ex-Chef d’Etat Boni Yayi» ont enregistré un
lourd bilan.
En dehors des dégâts matériels qu’on
pourrait chiffrer à plusieurs millions de Francs cfa (les casses et incendies
de parc de vente de véhicules neufs; de station d’essence, de poteaux électriques,
etc.), de nombreuses pertes en vies humaines font alourdir malheureusement le
bilan.
A en croire les forces de l’opposition
face à la presse hier vendredi 03 mai 2019 au siège de “Vidolé” désormais
baptisé “Siège national de résistance”,
sept (07) civils Béninois ont été tués par balles dont 05 à Cotonou et 02 dans
d’autres localités du pays.
Parmi ces victimes, se trouve malheuresement une femme enceinte qui a été fusillée, alors
qu’elle était retranchée devant le portail de l’ex-Président de la République, comme
beaucoup d’autres citoyens. A ces citoyens morts pour la patrie, s’ajoutent plusieurs blessés entre
la vie et la mort, aux soins d'urgence dans plusieurs hôpitaux dont le Centre National Hospitalier Universitaire
(CNHU) de Cotonou.
A en croire Eric Houndété, premier
vice-président de l’Assemblée Nationale du Bénin et porte-parole pour la
circonstance, les forces de l’opposition n’avaient prévu aucune manifestation
le mercredi 1er mai, contrairement à ce qu’a avancé le Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique,
raison de la présence des forces de l’ordre aux alentours du domicile privé
de l’ex-Chef d’Etat Béninois, Boni Yayi.
Après avoir présenté leurs profondes
condoléances aux familles des victimes, les forces de l’opposition ont dénoncé
l’usage d’arme à feu sur des populations civiles à mains nues, de véritables actes
de barbarie à ne jamais souhaiter au Bénin connu de par le monde entier comme un
pays où règne une paix durable.
« Nous exigeons une
enquête sur la supervision des organismes internationaux sur la mort des
compatriotes tombés sur les balles du pouvoir de Patrice Talon », a déclaré le porte-parole
Eric Houndété, afin de situer les responsabilités.
Nous y reviendrons.
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