Bénin
L’assignation à résidence contre l’ex-Président
de la République enfin légalisée
Publié le 19 Juin 2019 à 9h 05mn
Par Loth HOUSSOU, La TEMPÊTE
Boni Yayi, ex-Président de la République du Bénin dans de beaux draps
48 jours après avoir été confiné dans son domicile,
l’assignation à résidence contre l’ex-Président de la République du Bénin, Dr
Thomas Boni Yayi vient d’être rendue légale.
En effet, hier mardi 18 juin 2019, le procureur de la
République près le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou,
Mario Mètonou a donné un point de presse dans son cabinet relatif à cette
affaire. Objectif, éclairer l’opinion publique des mesures coercitives
désormais enclenchées contre la personne de Boni Yayi, suite à deux (02) vaines
tentatives de son audition souhaitée par la justice béninoise.
En clair, dans la perspective de situer les responsabilités relatives
au soulèvement populaire ayant occasionné les scènes de violence observées les
1er et 02 mai derniers à Cotonou et dans les autres localités du Bénin, la
justice béninoise a pris certaines décisions. Auditionner et mettre aux arrêts les
auteurs et commanditaires révélés grâce aux enquêtes judiciaires menées de bout
en bout.
Au nombre de ces commanditaires à en croire le procureur,
figure l’ex-Président de la République, Boni Yayi.
Si certains proches du natif de la ville de Tchaourou (qui a
été tout dernièrement le théâtre d’un sanglant affrontement entre les
militaires et les chasseurs) sont déjà arrêtés, une autre figure de l’opposition à savoir l’ex-député du parti
Restaurer l’Espoir, Guy Mitokpè, a déjà été convoquée.
C’est dire que, malgré son état de santé dégradé tel que
annoncé par ses avocats, l’ex-Chef
d’Etat qui a dirigé le Bénin pendant deux quinquennats, Boni Yayi est désormais
dans la maille de la justice.
Quelle sera la prochaine étape de cette « mesure
coercitive » annoncée contre Yayi à qui, depuis plusieurs semaines, aucune
visite n’est accordée, malgré son état de santé inquiétant ?
On attend de voir.
Lire les extraits de la déclaration du procureur de la République.
QUELQUES EXTRAITS DE LA
DÉCLARATION DU PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
… Les enquêtes diligentées ont conduit à l'interpellation de
soixante-quatre (64) personnes qui ont été inculpées dans le cadre d'une
information judiciaire ouverte pour les faits d'incitation directe à
attroupement non armé et de participation à un attroupement armé.
Des interrogations et des pièces au dossier, il résulte une
implication personnelle de l'ancien Président de la République Monsieur Boni
YAYI. Une convocation en vue de son audition lui a été adressée dès lors et
fixée au vendredi 7 juin 2019 avec déportation du juge à son domicile.
En réaction, l'un des avocats de M. Boni YAYI a adressé au
juge d'instruction un certificat médical faisant état de l'indisponibilité de
son client pour raison de santé.
Il faut préciser que la décision du juge d'auditionner M. Boni
YAYI à domicile, au-delà de ce qu'elle est prévue par la loi, procède d'usages
établis qui tirent leur fondement des égards dus à son rang.
Ainsi, le 11 juin 2019, le juge d'instruction a de nouveau
adressé une convocation à M. Boni YAYI pour son audition fixée cette fois au
mercredi 12 Juin 2019 à 16h30 à son domicile comme précédemment.
En retour, il a été indiqué au juge par son avocat que M.Boni
YAYI envisagerait se rendre à l'étranger dès le 13 Juin 2019 pour y subir des
examens médicaux et sollicitait par conséquent un report de son audition à une
date indéterminée.
Eu égard, le juge d'instruction a maintenu l'audition au jour
et heure sus indiqués au domicile de M. Boni YAYI où il s'est rendu sans pour
autant pouvoir le rencontrer ainsi que ce fut le cas le 07 Juin 2019.
Le refus de M. Boni YAYI de se prêter aux questions du juge d'instruction,
en dépit de la prévenance et de la délicatesse observée à son égard, a conduit
à présent le juge à envisager à son encontre la mise en œuvre de mesures
coercitives …
Le bénin, tout est possible...
RépondreSupprimerPensez à nous les pauvres et arrêtez avec vo haines et intérêt personnels.
Nous voulons avancer