Monnaie unique des pays d’Afrique de l’Ouest

L'an 2020, l’ultime rendez-vous pour sortir du joug économique anti-développement

Publié le 19 Juin, 2019 à 14h 07mn

Par Loth HOUSSOU, La TEMPÊTE

Une image des premières propositions de monnaie unique de la Cedeao

Longtemps qualifié d’utopique depuis des décennies, le projet de création d’une monnaie unique en Afrique, pour tourner définitivement dos au Francs CFA évolue à grands pas.

A l’occasion d’une rencontre formelle déroulée à Abidjan les lundi 17 et mardi 18 juin derniers, les ministres des finances et gouverneurs de banques centrales des pays d’Afrique de l’Ouest restent optimistes. Issus des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ces responsables économiques coiffés par le ministre béninois Romuald Wadagni, annoncent la concrétisation de cet exploit du siècle pour l’année prochaine, l’an 2020.

A les en croire, ce projet de monnaie unique né en 1983 et dont le lancement a été reporté à maintes reprises, est plus que sûr d’être concrétisé les mois à venir.

Déjà, le rapport du comité d’experts dirigé par Jean-Claude Brou, président de la commission de la Cédéao, relatifs aux propositions et recommandations sur les noms, les symboles, le régime de change et notamment le modèle de banque centrale, a été déposé hier mardi.

C’est dire que cette partie du continent africain qui a longtemps croupi sous le joug de la ‘’domination économique française’’ est en passe d’être libérée pour un avenir prometteur.

C’est d’ailleurs ce qui décrit clairement l’engagement et la détermination du ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama Koné, dans un entretien qu’il a accordé à Rfi. « La monnaie unique que nous envisageons n’est plus, à présent, une utopie technocratique. Nous devons œuvrer, dans notre espace communautaire, à lever toutes les barrières intérieures et les obstacles réglementaires à la libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes. L’échéance de l’année 2020, c’est maintenant ».

Rappelons que ce combat contre le Francs CFA a été l’une des actions phares qui ont révélé le panafricaniste d’origine béninoise, Kèmy Séba qui se bât sans cesse, pour l’interdépendance de l’Afrique noire qui a plus que soif d’emprunter enfin, le chemin de développement tant souhaité.

On y revient.