Affaire
disparition d’environs 4 milliards F Cfa à la Dgid
Le
DG Nicolas Yènoussi cherche à
sauver sa tête
(Voici
en réalité la décision de justice mal interprétée)
(Des
découvertes scandaleuses qui font froid au dos)
Publié
le 24 Oct. 2019 à 14h 17’
Par
Loth HOUSSOU, La TEMPÊTE
Le volet judiciaire
sur le dossier de la disparition d’environs quatre (04) milliards F Cfa à la
Direction générale des Impôts et des Domaines (Dgid) ouvre son premier épisode. La
Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)
en charge du dossier se serait déclarée incompétente.
Dès lors, les
interprétations et supputations fusent de partout, avec à clé, des contres vérités.
Une situation qui nécessite des explications de fond. Et c'est bien à cet
exercice que s'est attelé le Procureur Spécial de la Criet, le juge Urich
Togbonon qui a recentré le débat pour situer l'opinion publique.
D'après ses
explications sur la radio nationale, la
Criet n'a jamais renoncé au dossier. Il
s'agit d'une procédure judiciaire qui suit son cours normal. Le Procureur
explique que c'est le juge correctionnel statuant en matière correctionnelle
qui avait auparavant connu de l'affaire. Et c’est lui qui s'est déclaré
incompétent parce que les faits sont d'origine criminelle. Ceci pour dire qu'un
fait criminel ne peut pas être examiné par un tribunal correctionnel, étant
donné qu'il s'agit d'une infraction économique, donc un crime.
Dès lors, le
ministère public devrait se pourvoir. C'est pourquoi le tribunal correctionnel
s'est déclaré incompétent pour permettre
au juge d'instruction, d'examiner à fond les faits, grâce à de nouvelles enquêtes
minutieuses. Le dossier a donc été renvoyé au juge d’instruction. C'est donc
après les enquêtes que le dossier sera porté en session criminelle.
Ainsi,
le dossier sera de retour, les prochains jours à la Cour de Répressions des
Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), pour jugement, selon les
explications du Procureur Spécial de la Criet.
Le
DG Nicolas Yènoussi clame son innocence
Cependant, depuis la
Brigade Economique et Financière où les interrogatoires ont démarré, jusque
devant le juge correctionnel lundi 21 octobre dernier, le directeur général des
impôts et des domaines Nicolas Yènoussi cherche à se sortir d’affaire.
Pourtant, il n'est pas possible qu'un pareil montant soit sorti sans une
complicité de l'hiérarchie, lorsqu’on sait qu’avant que le régisseur ne garde dans
le caveau, une somme d’argent liquide, c’est le directeur général qui doit nécessairement
l’ordonner avec signature d’un document y afférant.
Des
découvertes scandaleuses qui font froid au dos…
Pour rappel, alors
qu’il était annoncé pour une mission à Ouidah le vendredi 20 septembre dernier,
le régisseur de la direction générale des impôts et des domaines, Carlos Adohouanon est porté disparu
jusqu’à ce jour. Les premières enquêtes ont révélé qu’une somme colossale d’environs
04 Milliards ont aussi disparu du caveau
qui était à la disposition du régisseur fugitif. Et c’est ce qui a donné l’ouverture
d’un riche feuilleton dont le dernier épisode est loin d’être connu.
Du plus intéressant
des épisodes de ce feuilleton, on aura noté que le véhicule du sieur a été
retrouvé sans la plaque dans le domicile d’un de ses proches. Un autre proche à
lui (Blaise Salanon) a été mis au gnouf car la transaction de plus d’un
Milliard de F cfa sur son compte a été découverte, avec plus de cent (100)
millions F cfa d’argent liquide dans son
domicile. Mieux, un responsable hiérarchique au régisseur, notamment le
directeur général des ressources a été surpris avec des chèques à blancs au nom
du régisseur fugitif.
Des découvertes qui
montrent à suffisance que le crime, digne d’une délinquance financière, a été
bel et bien orchestré, pendant que le peuple qui est le principal cotisateur dans
les caisses des impôts vit une galère économique qui ne dit pas son nom.
Nous y revenons.
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