Editorial
Mouvancier
malgré lui…
Publié
le 08 Oct. 2019 à 11h 35’
Par Loth HOUSSOU, La TEMPÊTE
Désormais sans
commande, lui et son parti politique des « Tchoco tchoco » (PRD) quasiment
sans influence dans les instances de prise de décision, si ce n’est encore
quelques conseillers locaux et communaux, chefs d’arrondissements déjà déplumés,
Adrien Houngbédji se retrouve accidentellement descendu de son piédestal, sur
l’échiquier politique national.
Obnubilé et
trembloté par une fin certaine contre laquelle la lutte est désormais acharnée,
le « Hagbè » de la capitale préfère davantage se gaver de courage et
d’espoir pour un nouveau départ forcé. Pour l’heure, tout ce qui lui reste comme
force ne tient que grâce au « fameux Certificat de Conformité » qui confère
encore à son parti politique PRD, le droit de participation à la prochaine
élection municipale (2020). Un essuie-larmes déjà trop mouillé pour faire
l’affaire, au regard du naufrage vécu il y a quelques mois, face à la « ruse
et la rage politique » du pouvoir en place.
Rien d’étonnant ;
car l’homme est loin d’oublier les séquelles qu’il a engendrées pendant le
quart de siècle d’« opposition » sous les régimes défunts, le record dans
l’histoire politique du Bénin. Conséquences, le meilleur et le pire sont les
bienvenus de la part du nouveau maître des lieux (Patrice Talon) dont il a pourtant
combattu vaillamment l’arrivée lors des campagnes électorales en 2016. Il n’a
d’autre option que d’accepter ce mariage politique, afin d’éviter d’être
jeté en pâture. Une chose est claire, Houngbédji refuse de couler. Ou du moins,
ce n’est pas encore le moment.
Lorsque devant
caméras et micros, le leader du parti « prescrit » aux siens, le
soutien à toutes les actions du Président en exercice, de peur que les villes
et villages où le PRD est encré ne soient privés de routes, de ponts, de
maternités, d’écoles, de centres de santé, d’eau et d’électricité, on comprend
à quel point l’option d’« appartenance obligatoire » à la mouvance
présidentielle reste la seule condition de survie du parti des
« Tchoco-tchoco ». Ceci, au risque se voir déplumer davantage, comme
ce fut le cas de la douloureuse expérience vécue en janvier 2019, où Hagbè a
perdu les gros poissons de son marigot, lorsqu’il s’est opposé à la fusion au
Bloc Républicain, parti politique appartenant au Président de la République.
A l’occasion de la
dernière organisation de l’Université de Vacances de son parti politique PRD,
l’homme était pourtant obligé de critiquer le gouvernement et l’Assemblée Nationale,
en poste d’un opposant déguisé.
Qu’est-ce qui n’a
pas marché pour que Adrien Houngbédji soit obligé de dénoncer publiquement des
sujets qui pourraient faire objet d’échanges entre ses pairs mouvanciers et
lui ?
Pourquoi c’est en
face du monde qu’il vient se plaindre alors qu’il se dit appartenir à la
mouvance présidentielle ?
Autant de questions
qui demeurent sans réponses qui affichent le vrai visage de l’homme connu pour
sa franchise, mais désormais obligé de faire avec, au risque de se voir totalement
déplumé, vidé de toutes forces pour n’être qu’enterré vivant.
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